L'Assemblée nationale a voté mercredi en faveur d'un étiquetage environnemental sur les produits: un "score carbone" mis en place en "priorité" dans le secteur de l'habillement, sous forme d'expérimentation, en vue d'une obligation.
La France a été le premier pays au monde à introduire une loi anti-gaspillage interdisant aux entreprises de détruire les marchandises invendues ou retournées. La loi couvre les vêtements de créateurs, qui doivent désormais être réutilisés, redistribués, recyclés ou donnés.
En plus de cela, le gouvernement français a lancé un système de score environnemental pour les articles vestimentaires : d’ici deux ans, il pourrait être obligatoire pour les marques de mode et les détaillants d’afficher des étiquettes de notation sur leurs produits vendus en France. L’objectif est de permettre aux consommateurs de prendre des décisions d’achat conscientes et de promouvoir des produits durables. Il est possible que d’autres pays de l’UE adoptent la méthode d’étiquetage à l’avenir.
« A » pour les plus écologiques, « E » pour les plus polluants
Le score prend en compte l’impact environnemental du vêtement :
Empreinte carbone (causée par les émissions de CO2) pendant la production et le transport ;
Consommation d’eau et utilisation de produits chimiques dans les processus de fabrication ;
Recyclabilité : les matériaux sont-ils réutilisables après la fin de vie du produit ?
Les scores vont de A à E, A étant la note la plus favorable et E la note la moins favorable. L’idée est similaire à l’étiquette Nutri Score qui classe les produits alimentaires en fonction de leur qualité nutritionnelle. Certaines marques de vêtements utilisent déjà volontairement le score environnemental.
Pourquoi la France mène une action cohérente contre la « fast fashion »
La production mondiale de vêtements et de chaussures a doublé en 15 ans. Avec la production de vêtements, la quantité de vieux vêtements augmente également. D’un point de vue environnemental, le concept de «fast fashion» a des conséquences catastrophiques. Plus de 70% des vêtements sont faits de fibres synthétiques bon marché. Ils sont difficiles à recycler, car ils ne conviennent pas à la production de nouveaux vêtements.
Une personne moyenne achète 60% de vêtements de plus qu’il y a quinze ans, mais ne les garde que moitié moins longtemps. Rien qu’en France, pas moins de 624 000 tonnes de textiles sont mises sur le marché chaque année, ce qui équivaut à environ 9,5 kg par personne.
Selon le gouvernement, chaque année en France, plus de 650 millions d’euros de nouveaux biens sont jetés ou détruits.
L’agenda anti-gaspillage de la France touche différentes industries
La nouvelle loi anti-déchets en France prévoit de nombreuses mesures de lutte contre le gaspillage, pas seulement dans l’industrie de la mode. Par exemple, les produits électriques doivent contenir des informations sur leur facilité de réparation et le temps nécessaire pour obtenir des pièces de rechange. Jusqu’à présent, 60% des appareils électriques en France ont été jetés avec les ordures ménagères.
Il y a aussi des changements dans l’indistrie des fast-foods français. Ils devront utiliser des emballages et des couverts réutilisables à partir de 2023 au plus tard.
D’ici 2040, la France veut interdire complètement les emballages plastiques jetables.
Article de Eugénie BUSSY parue sur le blog Weber Marking le 28 Février 2020.
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