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Photo du rédacteurPulse / Eric Miternique

Histoire de Mode : la redingote de Napoléon.

Dernière mise à jour : 28 nov. 2023




A l'occasion de la sortie du film Napoléon, intéressons-nous à la tenue emblématique de l’Empereur : redingote grise et bicorne noir qui ont dessiné son inoubliable silhouette.



Commençons par un peu d’étymologie : le mot redingote vient de l’anglais riding coat (veste d’équitation), qui une fois francisé est devenu redingote. Il désigne un manteau d’homme ample, à longs pans pouvant descendre jusqu’aux chevilles, plus ou moins serré à la taille et ouvert par une fente dans le dos, qui servait à l’origine aux cavaliers et qui fut adopté pour certains uniformes d’officiers : comme la célèbre redingote grise de l’empereur Napoléon Ier.


Cet « uniforme », reconnaissable entre mille, est la signature vestimentaire de Napoléon. Qu’il soit au cœur d’un champ de bataille, à cheval avec ses généraux, au milieu de ses troupes ou même de dos, cette tenue lui confère une silhouette unique qui permet de l’identifier au premier coup d’œil.



Au départ, la redingote est un vêtement civil (appelé capote) qui, pour sa fonctionnalité, deviendra sous l’Empire, un équipement militaire. En effet, ce manteau est léger, coupe-vent, en partie imperméable et protège du froid. Ainsi, il se trouve parfaitement adapté pour les longs déplacements à cheval lors des éprouvantes campagnes militaires.


La redingote de l’Empereur est confectionnée en drap de Louviers (drap de laine réputé pour son tissage serré) doublé de soie jusqu’à la ceinture. Le devant est croisé et fermé par des boutons, et les parements de manche reçoivent des petits boutons de soie. Le collet, quant à lui, est large et se porte rabattu.



« L’histoire de ces redingotes, est assez bien connue. Elles furent livrées d’abord par le tailleur Chevallier que remplaça en 1812 son confrère Lejeune. Si la plupart étaient grises, quelques-unes pouvaient être de couleur bleue ou verte. Elles étaient faites le plus souvent en drap de Louviers et étaient doublées de soie grise. Les Archives nationales conservent nombre de factures concernant les livraisons dont les premières traces remontent à octobre 1804 ; d’abord facturées 200 francs, on les voit passer à 190 francs en 1808 et Lejeune ne les facture plus que 160 francs dès 1813. Par ces différents mémoires, on sait que chaque redingote nécessitait deux aunes et demi de drap gris, soit près de 3 mètres, trois aunes de croisé pour la doublure, environ 3,50 mètres, et de la toile de coton pour les poches ». source : Napoleon.org



Cette redingote, délibérément simple, donne à l’Empereur un côté « homme du peuple ». Loin des uniformes d’apparats de l’époque, plutôt voyants car colorés et décorés d’enluminures, la redingote de Napoléon fait de lui un commandant proche de ses troupes et accessible.


« La redingote répond à l’aspiration démocratique et égalitaire de l’armée née des guerres de la Révolution. Le chapeau, porté « en bataille » et non de manière traditionnelle « en colonne », forme avec la redingote une silhouette qui permet d’identifier rapidement le commandant en chef à une époque où les uniformes militaires multiplient les couleurs vives, les grandes coiffures et les signes distinctifs ». source www.musee-armee.fr






Eric Miternique

eric@lagencepulse.fr



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